Protéomique évolutive chez les levures.

 

En utilisant les levures du genre Saccharomyces comme modèle de la spéciation, j'ai étudié les processus évolutifs modulant les réseaux d'interaction protéiques, et plus particulièrement leur mode de divergence entre espèces proches et la façon dont ils sont remodelés chez les hybrides inter-espèces.

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Chez les deux espèces S. cerevisiae and S. kudriavzevii,  j'ai apporté la première preuve expérimentale que les complexes protéiques impliqués dans des fonctions cellulaires essentielles sont très conservés entre espèces, ce malgré une importante divergence entre protéines, et que ces complexes ne sont pas perturbés chez leurs hybrides. 

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En utilisant les données de génomique et de protéomique disponibles pour ces deux espèces, et la méthode Protein-Fragment Complementation Assay permettant de mesurer les interactions protéine-protéine (IPP) in vivo, j'ai démontré que la divergence protéique entre espèces était probablement contrebalancée par le haut degrés de conservation des quelques résidus impliqués dans les interactions, et que les quelques différences d'IPP observées étaient certainement dues à des changements d'acides aminés dans ces résidus au cours de l'évolution.

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Ces travaux ont permis d'ouvrir un nouveau champs d'étude des mécanismes moléculaires sous-jacent les phénotypes, avec la possibilité d'utiliser l'évolution des IPP pour comprendre l'origine des désordres cellulaires, tels que la prolifération ou l'apoptose impliquées dans le cancer.

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Lien: Labo Landry - Université Laval, Québec (Canada)